Une estampe japonaise (EJ-07) expertisée
Objet documenté par une contributrice spécialiste de l’estampe japonaise qui apporte une information très intéressante sur un des moyens de dater un tirage.
Demande initiale : Le propriétaire voudrait avoir des renseignements sur cette estampe japonaise.
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Dans un e-mail, rappelez, s’il vous plait, le N° de référence de l’objet : EJ-07
Objet documenté par une contributrice spécialiste de l’estampe japonaise :
Il s’agit d’une estampe de Utagawa Hiroshige de la série des Cent vues d’Edo (Meisho Edo hyakkei 名所江戸百景), intitulée « Le temple de Suijin à Masaki au bord de la rivière Sumida » (Sumida Suijin no mori Masaki 隅田川水神の森真崎) comme l’indiquent les deux cartouches en haut à droite de l’estampe ainsi que le cartouche en bas à gauche comprenant la signature de l’artiste.
La première édition date de 1856 (8e mois).
Bien que l’estampe soit bien une vue célèbre d’Edo de Hiroshige, retrouvable facilement sur internet, le cartouche de titre n’indique pas celui habituel de Meisho Edo Hyakkei mais Tôkyô Meisho.
Tôkyô est le nouveau nom d’Edo après la Restauration Meiji de 1868. De ce fait il est probable que cette édition soit donc postérieure à 1868.
Le cadre recouvre les endroits où sont logiquement gravés les sceaux de censure de datation et d’éditeur. Sans le cadre il serait peut-être possible d’avoir davantage de renseignements sur la datation.
L’estampe représente un temple au premier plan situé dans une forêt au bord d’une rivière sur laquelle voguent des bateaux avec au fond une montagne. La vue se place légèrement en surplomb sous un cerisier comme le montre les branches et fleurs dans la partie supérieure de l’estampe.
Suijin, nommé dans le titre, est un dieu de l’eau associé à la rivière Sumida, la rivière la plus importante d’Edo/Tôkyô.
Au niveau de la traduction du titre, Suijin no mori se traduit littéralement par « la forêt de Suijin » (du dieu de l’eau si on décide de traduire aussi Suijin) mais il semble que la plupart des traducteurs aient opté pour le temple de Suijin qui se situe en effet dans la forêt, les deux étant tout aussi sacré l’un que l’autre.
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