Une estampe japonaise de Kunisada (EJ-29) expertisée
Objet documenté et estimé par un contributeur spécialiste.
Objet proposé à la vente selon le vœu de son propriétaire.
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Dans un e-mail, rappelez, s’il vous plait, le n° de référence de l’estampe : EJ-29
Estampe documentée :
C’est une estampe de Kunisada appelé aussi Toyokuni III (1786-1864), nom de famille : Utagawa
Le motif
Une jeune femme à sa toilette. Elle porte un yukata ou « vêtement de bain » (peignoir de coton teint à l’indigo que l’on porte aux bains). Elle maquille ou démaquille sa nuque en tenant un miroir derrière son cou dont elle renvoie l’image au miroir situé devant elle. Un pot contenant du blanc de plomb est posé sur sa coiffeuse accompagnée d’un gros pinceau. Cette poudre est la base du maquillage des geishas.
Cette estampe fait partie d’une série intitulée : « une collection de 8 portraits de femmes ». Le nom de la série est mentionné est haut à droite du médaillon.
Le titre de l’estampe dans le cartouche rose en zig-zag est difficile à traduire. Les caractères sont : « grotte, jardin, automne, lune ».
La lune brillant sur une rivière ou un lac dans le médaillon pourrait être une illustration de l’automne.
La signature de l’artiste est « Gototei Kunisada ga » (dessiné par Gototei Kunisada).
Cette estampe japonaise est une réédition datant probablement des années 1970. L’éditeur est la maison Uchida fondée en 1919, un excellent éditeur de Kyoto.
Uchida a édité et vendu les estampes de grands artistes contemporains des années 1940-1970 tels que Tokuriki Tomikichiro (1902-2000), Hasegawa Sadanobu III (1881-1963), Itō Nisaburō (1905-2001) , Kotozuka Eiichi (1906-1979) et Asada Benji (1899-1984). Mais il a aussi réédité les grands maîtres de l’estampe.
Pour retrouver la date du tirage original, c’est à dire la date de la première gravure des bois : L’estampe porte un cachet de censure Kiwame (« approuvé »). Ce cachet autorise la publication des estampes entre 1790 et 1841.
Kunisada ayant signé « Gototei Kunisada » à partir des années 1830. L’association du cachet et de la signature permettent de dater l’estampe originale entre 1830 et 1841.
La dimension
C’est un format oban : environ 36 cm x 25 cm.
L’estampe a été acquise sans doute pré-encadrée chez l’éditeur à Kyoto. Elle est placée entre un passe-partout et un fond qui porte l’étiquette de l’éditeur.
Estimation : 100 € – 200 €
Prix proposé à la vente : 65 € – Frais de port en sus
Rappelons qu’une réédition est faite avec des bois regravés et reproduit en tous points l’estampe originale.
Voici la définition que donne le site Artmemo d’une réédition d’estampe japonaise :
Les rééditions sont réalisées avec les méthodes traditionnelles chez des éditeurs qui sont à la fois des érudits et des artistes.
Le modèle n’est pas, dans ce cas, le dessin de l’artiste mais un tirage original d’époque. Un artisan graveur a gravé les blocs de bois : un bloc de bois pour le trait de contour puis un par couleur. Le travail de gravure est effectué trait pour trait.
Ensuite, un artisan imprimeur a encré le bloc gravé portant le motif de la couleur à poser la première. Il a imprimé le papier végétal de façon traditionnelle par application de la feuille sur le bloc encré et frottage au baren (tampon fait de lamelles de bambou) sur le dos de la feuille pour faire pénétrer l’encre dans les fibres. Il a répété cette action autant de fois qu’il y a de couleurs en pratiquant ainsi de la teinte la plus sombre à la teinte la plus claire.
Ces estampes ont l’avantage d’être identiques aux originaux qui peuvent valoir actuellement plusieurs milliers d’euros.
Un page de Prodezarts consacrée à une estampe d’Hiroshige expertisée traite aussi plus particulièrement des estampes japonaises rééditées.
Une page de Prodezarts consacrée à une estampe de Kunisada/Toyokuni III expertisée traite aussi des cachets de censure et de la façon dont les artistes de l’estampe japonaise choisissaient leur nom.
Rencontre avec d’autres estampes japonaises :
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